AVANT de s'enfermer avec son entraîneur, le président du CSSA est venu commenter la lourde défaite contre Valenciennes qui fragilise encore plus la position de sa troupe.
Pascal Urano, il n'y a pas eu de match vendredi soir.
« Nous avons reçu une leçon de football et de réalisme. Nous avons été d'une naïveté déconcertante, avec un engagement inexistant. A un moment ou à un autre, ça se paye cash. Valenciennes cadre quatre tirs et marque trois buts.
Sur le deuxième, nous sommes à dix dans la surface et nous ne laissons personne en couverture. Ce sont des erreurs qu'on fait en minimes, voire en cadets mais pas à ce niveau-là de la compétition. »
« Usés mentalement »
Le public de Dugauguez n'a guère apprécié.
« Il peut ne pas être satisfait. Mais, il faudrait lui expliquer que supporter son équipe comme l'ont fait les Valenciennois a son impact sur le jeu. Cet impact ne s'est pas ressenti. Mais, on ne va pas aller chercher des excuses où il n'y en a pas. Nous n'avons pas été bons. On sait ce qu'il nous reste à faire pour atteindre notre objectif. »
Votre équipe semble avoir un coup de pompe physique, non ?
« En ayant joué trois jours auparavant à Amiens, notre préparation n'a pas été idéale. Mais, nous sommes surtout usés mentalement. »
Contrairement à ce qui pouvait être envisagé il y a quelques semaines, les deux dernières journées seront finalement capitales pour le CSSA.
« Elles ne sont pas plus primordiales pour nous que pour les autres. Caen était mené 1-0 contre Châteauroux. Brest, qui le reçoit vendredi, a impérativement de points pour se sauver.
Nous sommes toujours maîtres de notre destin. Nous devons aller chercher les points qui nous manquent pour que ça fonctionne. »
Mais, le doute ne s'est-il pas installé ?
« Quand vous faites de la compétition, vous avez toujours le doute. C'est plus confortable quand vous avez douze points d'avance. Lors de notre première montée en 1999, nous sommes montés lors de la dernière journée où il nous fallait absolument battre Saint-Etienne.
Nous avions le même type de pression. Nous l'aurons jusqu'au bout de toute façon. Nous n'avons jamais imaginé qu'elle puisse disparaître.
Nous devons seulement démontrer des qualités différentes de celles exposées contre Valenciennes pour aller chercher les six points qui feront que. »
Recueilli par Sylvain Pohu