Alors, Cédric, c’est la fin d’une belle histoire…
« Oui. J’ai été trop perturbé par trop de blessures. A chaque fois, j’ai fait les efforts pour revenir, mais trop, c’est trop ! Mon tendon était toujours douloureux et cela ne servait à rien de persévérer mais l’envie de jouer, vous savez, était toujours aussi forte… »
Depuis quand avez-vous cette proposition du conseil général ?
« Depuis février, le conseil général m’a contacté pour me faire une proposition : chef de service des sports est un beau poste. Il va sans dire que j’en ai parlé à Frédéric Sebag et à Albert Falette. Ils m’ont dit de choisir en mon âme et conscience. Et que, si je voulais continuer au TFC, il n’y avait aucun problème. Cela m’a beaucoup touché. »
En quoi consiste ce job ?
« A s’occuper de l’événementiel et ça ratisse très large : cela peut aller du gala de boxe au critérium cycliste… Cela consiste à s’occuper aussi du dispatching des subventions, à faire de la représentation… »
Vous n’avez pas hésité longtemps, alors ?
« J’ai tout pesé dans la balance. D’un côté, j’étais dans un club sympa, le TFC, où dirigeants, entraîneurs, joueurs, supporters m’ont toujours aidé et il y avait aussi cette envie de continuer ; et de l’autre, il y avait ces blessures à répétition, cette belle reconversion et, aussi, je ne l’oublie pas, la vie de famille.
« Quand on est footballeur professionnel, c’est foot tous les jours, peu de vacances et la famille en pâtit. Je vais avoir un troisième enfant et il m’a semblé, donc, que c’était le bon moment pour ma famille que je stoppe.
« Dernière chose : je ne voulais pas non plus pénaliser le club la saison prochaine et prendre la place d’un contrat. J’étais venu à Tours pour être un “ plus ” et je ne voulais pas être un moins ! »
Vous avez une belle carrière…
« J’ai fait 91 matchs en D 1 et 55 matchs en D 2. J’ai vécu de beaux moments comme trois accessions, une finale de Coupe de France, la participation à la Coupe d’Europe et à l’Intertoto. Cela aurait pu être mieux. Malheureusement, en mars 2001, une vilaine blessure a brisé ma carrière.
« J’avais marqué dix buts en 26 journées, j’étais sollicité par de nombreux clubs de D 1. Je voyais l’avenir en rose. En football, il faut aussi de la chance et de la réussite. J’en ai eu un moment et pas à d’autres. »
Savez-vous qu’un autre Sedanais, Jean-Louis Mazzeo, avait joué à Tours et qu’il avait eu aussi sa carrière brisée par une terrible blessure ?
« Je me souviens du joueur mais je ne savais pas qu’il était passé ici. Comme quoi, une carrière est fragile… »
Vous allez rester un supporter de Tours…
« Bien sûr, il faut que le TFC monte en Ligue 2. Il le mérite. Il y a une belle ambiance et de la qualité. J’aime bien tous ces jeunes, comme Gimbert et Mandanne qui sont pleins de talent. Vous savez, même si j’avais été apte au service, j’aurais eu du mal à leur prendre leur place. En tout cas, ces jeunes ont tiré le TFC vers le haut et je les en félicite. »