Des dizaines de milliers de spectateurs, massés dimanche matin sur les routes du rallye d'Argentine, avaient tous conscience de vivre un moment historique en voyant passer la Citroën Xsara de Sébastien Loeb. En effet, tous savaient que le Français accomplissait un exploit et écrivait une page de l'histoire en filant vers sa sixième victoire consécutive, la septième de la saison.
Exit le nom de Didier Auriol du tableau des records. «Il doit regretter de m'avoir conseillé à mes débuts», a plaisanté le champion du monde, tandis que Petter Solberg (Subaru Impreza), troisième, faisait mine de pleurer. En début d'année, le Norvégien avait clamé qu'il visait les dix victoires cette saison. Sébastien Loeb venait de lui ôter définitivement tout espoir. «S'il y en a un qui peut arriver à dix victoires cette saison, ce n'est pas lui (Solberg)», a rigolé le Français.
Dès dimanche soir, d'ailleurs, tous pensaient déjà au prochain rendez-vous en Finlande, du 5 au 7 août. Et Sébastien Loeb le premier. «Ce septième succès renforce notre soif de victoire. Nous allons essayer de faire mieux encore...», a-t-il déjà annoncé.
«Seb, le favori»
La Finlande est en effet un objectif que l'Alsacien aimerait bien atteindre cette année. Avec la Corse. Le champion du monde sait toutefois que la partie sera rude. «Jusqu'à présent, je ne me suis jamais battu devant en Finlande, mais plutôt pour des 4e places, a analysé ce dernier. C'est là où, l'an passé, j'étais le plus mal... avec la Nouvelle-Zélande». Une épreuve où, justement, Sébastien Loeb a entamé sa formidable série de six victoires consécutives début avril.
«La Finlande, c'est spécial, a insisté le pilote Citroën. Ici, Marcus Grönholm a prouvé qu'il est bien dans le coup, que sa voiture marche bien, surtout dans le large et le rapide, ce qui est le cas là-bas. En plus, il est chez lui. Il aura envie de gagner».
Ce à quoi Marcus Grönholm a répondu par une boutade : «Je n'aurai pas de pression puisque le favori en Finlande - comme partout d'ailleurs - ce sera Seb (Loeb)». Les rivaux du Français deviennent fatalistes et ne veulent plus parler de succès. «La victoire aujourd'hui est du domaine du rêve», a ajouté le Finlandais.